Comment choisir un correcteur ?
Dans mon dernier article consacré à la correction, je soulignais l’intérêt de faire appel à un correcteur humain. Dans l’article d’aujourd’hui, je vous donne quelques conseils pour vous aider à choisir le correcteur qu’il VOUS faut !
Des critères formels pour choisir un correcteur
En naviguant sur les sites de correcteurs, en lisant les plaquettes que vous avez entre les mains, vous avez déjà de quoi vous faire une idée du sérieux et des compétences des personnes qui vous proposent leurs services.
– La formation
Eh oui ! On peut être une « brute » en orthographe, mais sans formation, difficile de faire mieux qu’Antidote ou que Le Robert Correcteur… Alors, n’hésitez pas à vérifier que ce correcteur qui vous fait de l’œil a bénéficié d’une formation reconnue !
Il en existe plusieurs, notamment celle du Centre d’Écriture et de Communication. Le CEC propose des cours délivrés par des professionnels aguerris et délivre un certificat reconnu par l’État. Parmi les enseignants :
Jacques Décourt, ancien formateur à l’ESJ de Lille et auteur d’ouvrages sur la langue française ;
Jean-Pierre Colignon, ancien chef correcteur du Monde et administrateur-chroniqueur à la revue Défense de la langue française ;
Jacques Barbaut, secrétaire de rédaction à France Télévisions, correcteur et écrivain ;
Annick Valade, responsable des services correction-relecture au Robert.
– Une expérience de qualité
Comme le dit le dicton, la qualité vaut mieux que la quantité.
Bien sûr, il est rassurant de faire appel à un correcteur chevronné : de même qu’on aime consulter un « vieux de la vieille » comme médecin traitant, savoir que notre relecteur a corrigé des pontes de la littérature française, ça pèse. Mais primo, il y a fort à parier que le correcteur de Joël Dicker n’a pas besoin de courir après les corrections ; deusio, il fallait le/la solliciter avant que La Vérité sur l’affaire Harry Quebert ne devienne un best-seller ; et tertio, je pense que l’expérience réside davantage dans la qualité des documents corrigés que dans leur quantité ! À ce titre, cette expérience peut rassembler tous types de documents : revues intellectuelles, mémoires spécialisés, albums, etc.
– La formule proposée
« Wingardium leviosa ! » Attention aux tarifs trop attractifs ou aux délais de livraison relevant de la formule magique : ils peuvent augurer d’un travail bâclé. Difficile d’assurer du low cost en correction… Les correcteurs honnêtes proposent généralement à peu près les mêmes tarifs. En revanche, vous verrez régulièrement des prix affichés – qui vous donnent un ordre de grandeur – accompagnés d’une précision selon laquelle un devis sera établi. C’est une bonne chose : on vous donne un ordre d’idée, mais un devis établi sur la base de votre document et de vos attentes permettra l’établissement d’un chiffrage précis.
Mais alors, si la formation, l’expérience et la prestation proposées sont rassurantes, comment faire la différence pour choisir un correcteur ?
Choisir un correcteur, c’est choisir un humain
Avant d’être auteur, étudiant, entrepreneur, éditeur ou correcteur, nous sommes d’abord des êtres humains. Pour le moment… ;) Il importe donc que la collaboration qui commence soit placée sous le signe de la confiance, de l’écoute et de la réactivité.
– Écoute
Elle doit être effective dès le départ et tout au long de la prestation délivrée, pour les raisons citées plus haut. Plaquette, mémoire, roman… vous avez une idée en tête, un rendu précis, un style à préserver ou à améliorer et il est important que votre correcteur en tienne compte ! L’enjeu en vaut la chandelle, comme qui dirait.
– Réactivité
Il s’agira bien sûr pour votre correcteur d’être réactif tout au long de votre collaboration. Mais cela commence avant même le début de sa prestation : une réponse à votre demande de devis doit être apportée dans un délai raisonnable et dès cette étape, vous devez vous sentir en confiance.
Une prise de contact de vive voix permet également l’établissement d’un devis précis et cohérent, tant dans la qualification de la prestation que dans le chiffrage ou dans le délai de livraison. Pour ce faire, il est important de donner le plus d’éléments possible à votre correcteur !
Vous l’aurez compris, la formation, l’expérience et le package proposé sont importants dans le choix de votre correcteur. Je considère toutefois que s’il manque la relation humaine, une certaine disponibilité et une écoute active, vous risquez de ne pas obtenir un résultat satisfaisant ! Alors, prenez le temps de choisir un anticerne correcteur que vous valez bien !
À très vite pour un nouveau Mot doux ! Si vous n’avez pas lu le dernier sur l’avocation, c’est par ici !