Le mandat.
Manu semble avoir entamé son deuxième, son quatrième semble avoir entamé Bouteflika…
Le mandat… Le mot sonne comme un cycle court de machine à laver le linge : ça fait souvent beaucoup de bruit pour rien. Du coup, on le relance plusieurs fois pour finalement l’admettre : rien de tel qu’un cycle à 70 (et on ne parle pas de printemps) après un coup de détachant et un soupçon d’adoucissant (si, si, sans !).
C’est vrai, on parle beaucoup d’Abdel à Ziz, pourtant, pas la peine d’aller à Ouargla pour entendre parler mandat !
Emmanuel le Magnifique – comme l’appelle le Goncourt Rambaud (pas celui qui a des pecs en forme de pains au chocolat, mais celui qui remplaça le Boulanger) – est aujourd’hui suspecté de commencer à mener campagne pour briguer encore « Cinq ans de vacances » (sacré Vernard s’il y arrive). Mais ce bon roi Popeye aime faire les choses en « grand », et mandat rimant avec débat, il a envoyé les cartons d’invitation pour le « Grand Débat ». Une rime avec « piédestal » ? Ce sera un Grand Débat « national ».
À la lueur du falot « république » et dans l’espoir de convoquer des réactions extatiques, le trublion de nos soirées McDo-pantoufles-Hanouna nous a proposé de jouer les boîtes à idées. Maman disait pareil à la maison : « Tu t’ennuies ? Trouve une idée, mais occupe-toi, j’ai du travail ! » Honni soit qui Manu pense : loin de moi l’idée de comparer Maman à Manu. Déjà, elle n’a pas de golfes.
Quant au président Bouteflika, « cela ne nous regarde pas », mais ses sujets ont bien l’air de vouloir le dég-Alger.
Quelques flaques plus loin, Nicolas Maduro, peut-être moins mûr qu’on pourrait le croire (et je ne parle pas de la pousse-tache), essaye aussi tant bien que mal de conserver son trône. On dit que c’est lui qui a inspiré la réplique de Rambo (oui, celui-là, cette fois) : « Vous avez l’expérience de la guerre, Monsieur Rambo ? – J’ai vidé quelques chargeurs. » Juan Guaido a cru que la sortie de crise serait rapide : « Y a Caracas m’élire… » La preuve en images… sauf que quelqu’un a éteint la lumière. On pourrait croire que c’est Nico, on a vu qu’il n’hésitait pas à mettre en péril la réputation « Venez-y là » de son pays. Mais dans la guerre des trônes (aucun rapport avec la pénurie de papier toilette du Venezuela il y a quelques années), qui pourrait oublier le voisin américain Donnie-mêle-tout ?
Le constat est global (ah bah voilà un truc sur lequel on a réussi à se coordonner !) : on est bien quand on est président ! Y a qu’à voir chez nous : APL et abonnement Autolib à vie, salaire garanti… Mais en fait, c’est de notre faute si ça leur plaît autant ! La solution ? Deux-trois manda-les et on n’en parle plus.
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